8h00, le rendez-vous.
Ce matin-là, l’aérodrome de Payerne est plongé dans un épais brouillard. Je devine au loin les silhouettes des membres de l’équipe de SolarStratos qui arrivent les uns après les autres sur le tarmac. Je suis au travail depuis un moment, je pense et repense à cette journée depuis des mois.
Ma plus grande crainte ? Une panne d’électricité !
Lors du dernier briefing, le team est concentré et déterminé. Je sais en les regardant que je suis entouré de professionnels et que chacun d’entre eux va rendre possible cet important baptême.
Je termine en demandant :
« Avez-vous des questions ? ». La réponse claque de manière unanime : « Non ! »
10h30 : Tu te souviens ?
Les premiers invités arrivent. Parmi eux se mêlent scientifiques, acteurs politiques, journalistes… Entre deux interviews, je croise mon père Daniel qui me glisse :
« Quel chemin ! Tu te souviens de ta première avec PlanetSolar ? »
Je souris ! J’étais ce rêveur un peu fou qui imaginait refaire le voyage de Magellan en bateau solaire, c’était il y a 12 ans !
11h00 une cérémonie officielle
400 invités sont présents, je ne voulais pas de long discours mais des échanges. Entouré par des spécialistes de tous horizons, l’objectif est de rappeler un message simple : Nous repoussons les limites de la technologie pour préserver notre planète.
11h30 : Un décompte puis tout se bouscule !
10, 9 ; 8…1.
Le rideau noir qui cachait l’avion tombe alors. Les flashs crépitent autour de l’engin solaire. Je suis sur scène avec Roland Loos (NDLR, le CEO de SolarStratos), l’émotion prend le dessus lorsque nous nous prenons dans les bras. Nous avons réussi ! Il est là !
On me demandera, plus tard :
Quel est le mot qui décrit le mieux ce moment ? » Spontanément, je réponds: « Magique ! ». Une semaine après, je ne trouve et ne cherche pas d’autre mot.
13h30 : Je ne changerais rien
Après avoir posé pour plusieurs photos, répondu à diverses interviews, les invités commencent à partir. Je regarde autour de moi.
Je ne peux m’empêcher de me dire que je n’aurais rien changé à cette journée.
Le jour d’après : direction Paris
Un véritable marathon médiatique m’attend entre télévisions et radios, je ne sens pas la fatigue des courtes nuits des dernières semaines. Amener le projet le plus loin possible, c’est mon challenge !
Raphaël